Pratique très peu développée il y a encore quinze ans, le covoiturage fait aujourd’hui fureur. L’économie dite « de partage » semble être là pour rester, en particulier dans le secteur automobile. La pratique du covoiturage entre le conducteur et d’autres utilisateurs qui effectuent des trajets quotidiens, ou lors de voyages, est de plus en plus courante.

Un bénéfice énorme pour la planète

Une célèbre plateforme française de covoiturage a pu réaliser l’étude appelée « Zero Empty Seats » qui analyse l’impact environnemental de cette pratique. Elle conclut que cette forme de mobilité permet d’économiser 1,6 million de tonnes d’émissions de CO2. On estime que la projection du covoiturage en 2023 fera passer ce chiffre à 6,4 millions de tonnes.

La voiture est le mode de transport le plus utilisé pour les trajets de moyenne et longue distance en Europe, représentant plus de 75% de ces trajets. Le problème est que l’occupation moyenne de ces véhicules est de 1,9 personne, 1,7 dans le cas de la France. En revanche, le covoiturage fait que, par exemple, dans les 25 millions de trajets proposés sur internet, le taux d’occupation moyen est de 3,9. Cela permet de doubler le nombre d’occupants par véhicule, de réduire le nombre de voitures en circulation et, d’une manière générale, d’utiliser plus efficacement les ressources.

Un changement positif d’habitudes au volant

En outre, le covoiturage démontre également qu’il a un effet sur les habitudes comportementales de ses utilisateurs. Par exemple, 28% des personnes qui utilisent cette plateforme en tant que passagers reportent la date d’obtention de leur permis de conduire. Une autre des conséquences du covoiturage est que 22% des utilisateurs réduisent leur vitesse au volant, ce qui entraîne une réduction des émissions.

De l’autre côté des Pyrénées en Espagne, l’utilisation des plateformes de covoiturage se traduit par une économie moyenne de 42 % des émissions de CO2. Son efficacité serait équivalente à l’élimination de toutes les voitures circulant dans les villes de Barcelone ou de Valence. De même, des changements ont également été détectés dans les habitudes des Espagnols : 34 % des utilisateurs choisissent des carburants plus durables depuis qu’ils utilisent cette application, et 72 % vérifient plus fréquemment la pression de leurs pneus.

Un joli gain financier

Alors que le prix des matières premières ne cessent d’augmenter, entraînant par exemple une hausse du prix des pneus en 2021 ainsi qu’une hausse du prix des véhicules d’occasion et neufs, le pouvoir d’achat des automobilistes ne cesse de diminuer. Et que dire des hausses permanentes du prix des péages et des carburants… Le covoiturage permet ainsi au conducteur de pouvoir rembourser tout ou partie ces divers frais. Les plateformes de covoiturage sont donc arrivées au bon moment. Et tandis que les plus célèbres se sont plutôt concentrées sur les moyens et longs trajets, d’autres comme Citygo se sont développées sur d’autres crédos. En effet, les mobilités pendulaires, c’est à dire les déplacements quotidiens entre le travail et le logement, se font souvent seuls. L’idée de cette application est de lutter contre cela en favorisant le covoiturage pour ces courts trajets quotidiens. Une possibilité intéressante pour le conducteur de générer chaque mois une petite somme couvrant tous ces frais.

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