Impossible d’échapper à cette nourriture abondante, trop sucrée et pleine de mauvais gras qui nous cerne. Depuis des décennies, le corps encaisse mal ces nouvelles habitudes alimentaires ; mais qu’en est-il de notre cerveau ? notre santé mentale, nos humeurs et nos capacités cérébrales, sont-elles aussi à la merci d’un mauvais coup de fourchette ?
Quel rôle joue l’alimentation dans la santé du cerveau ?
Si la malbouffe fait grossir, Elle peut aussi faire rétrécir nos cerveaux ! En effet, une alimentation trop riche en sucre et en gras de mauvaise qualité conduit à l’altération des fonctionnements normaux du cerveau.
Le cerveau est un organe complexe, fait de cellules nerveuses nommées scientifiquement « les neurones ». Les neurones sont connectés les uns aux autres via un réseau, de façon à permettre à l’information de circuler. Lorsque cette circulation est fluide, nos capacités cognitives telles que la mémoire, l’apprentissage ou la parole fonctionnent bien.
Mais tout comme l’essence de la voiture lui permet de rouler, une source d’alimentation variée est nécessaire pour assurer la bonne circulation de l’information. Cette source doit contenir des vitamines, des minéraux et surtout des oméga-3.
Nos neurones ont aussi besoin d’un élément très important, l’oxygène, apporté via les vaisseaux sanguins. La santé cardiovasculaire et la santé cérébrale sont donc intimement liées. Autrement dit, bien manger favorise la santé des vaisseaux sanguins, et cela favorise à son tour la santé du cœur, du cerveau et de ses neurones.
Mais attention ! il n’y a pas que les excès alimentaires qui impactent négativement la santé du cerveau, les carences en nutriments essentiels y sont pareillement responsables.
Les bienfaits de l’oméga-3 dans le maintien de la santé cérébrale
L’oméga-3 est ce bon gras connu pour la bonne santé des artères et du cœur. Sans oméga-3 pour se reconstruire, le cerveau ne fonctionne pas normalement. La cause est simple : notre matière grise est composée de 90% de graisses que notre cerveau ne peut pas construire tout seul. Il est donc primordial de les lui fournir à travers notre alimentation.
Les poissons gras, les abats et les huiles végétales, ainsi que les graines comme les noix et les amandes sont les principales sources d’oméga-3 pour l’homme. Des aliments qui sont devenus de plus en plus rares dans nos régimes alimentaires modernes.
La quantité d’oméga-3 qui entre dans notre cerveau est cruciale pour rendre nos cellules cérébrales plus efficientes. Lorsque ces acides gras polyinsaturés s’incorporent aux membranes, ils en améliorent les propriétés électriques, permettent aux signaux de se propager plus vite et tout le réseau neuronal devient plus efficace. Priver notre cerveau d’oméga-3 est donc synonyme de mauvais fonctionnement du cerveau.
Nourrissez votre cerveau d’oméga-3 végétale !
Il faut savoir que d’une part, les oméga-3 se trouvent sous trois formes : L’acide alpha linolénique ou ALA, l’acide eicosapentaénoïque ou EPA et l’acide docosahexaénoïque ou DHA. A savoir que le corps convertit la forme ALA en formes plus actives EPA et DHA.
D’autre part, Il existe deux principales sources d’acides gras oméga-3 :
- Les sources marines (poissons gras) qui fournissent de l’EPA et du DHA,
- Et les sources alimentaires végétales (graines de chia, de chanvre et de lin, noix, huile de canola) qui fournissent de l’ALA. Ce sont également des compléments alimentaires largement disponibles et plus appréciés pour certains.
Un complément d’oméga-3 végétal vous évite le problème de la contamination par les métaux lourds que l’on trouve parfois dans les produits à base de poisson. Cela évite aussi l’épuisement des océans dû à la prise de sources de nourriture d’autres animaux marins.
Et la science dans tout ça ?
La relation entre l’apport alimentaire en ALA et les maladies cardiovasculaires a été examinée dans plusieurs études. Une méta-analyse a étudié l’impact de la consommation alimentaire de l’ALA sur le risque de développement de maladies cardiovasculaires. Les accidents vasculaires cérébraux ont été inclus dans l’analyse. Les résultats ont décrit un risque modérément plus faible de maladies cardiovasculaires lié à un apport plus élevé en ALA. (1)
D’autres études ont montré également que l’augmentation de l’apport en ALA diminuait les concentrations sériques de protéine C-réactive ; marqueur de l’inflammation fortement associé au risque d’événements cardiovasculaires. (2,3,4)
A l’heure où manger bien est devenue une vraie mission, consommer plus d’oméga-3 végétale pourrait constituer un bon point de départ.
Références :
- Pan A et al. α-linolenic acid and risk of cardiovascular disease: a systematic review and meta-analysis. Am J Clin Nutr. 2012.
- Bemelmans WJ et al. Increased α-linolenic acid intake lowers C-reactive protein, but has no effect on markers of atherosclerosis. Eur J Clin Nutr. 2004.
- Rallidis LS et al. Dietary α-linolenic acid decreases C-reactive protein, serum amyloid A and interleukin-6 in dyslipidaemic patients. 2003
- Zhao G et al. Dietary α-linolenic acid reduces inflammatory and lipid cardiovascular risk factors in hypercholesterolemic men and women. J Nutr. 2004.
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